chroniques d’oiseaux 1995/1996
un lieu pour rêver / espace de recueillement poétique pour solitudes ordinaires
Avignon / Croix des Oiseaux, 1995 production ensemble passage avec le soutien de la DRAC Provence-Alpes Côte d’Azur et de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur remerciements particuliers à Paul Blanc sans qui cette aventure n’aurait pas pu être possible
Hyères / villa de Noailles, 1996
comissaire d’exposition : Fabienne Clérin
chroniques d’oiseaux
AVIGNON / 1995
U n e r é f l e x i o n p o é t i q u e s u r l a c o m m u n i c a t i o n …
… communiquer avec ce qui est plutôt qu’exclusivement avec ce qui vit… reconsidérer les différences de temps (les pierres, les arbres, les vivants), le mettre en parallèle avec l’état de fraternité … s’immiscer dans un fragment d’éternité commun aux vibrants (minéraux, végétaux, vivants)
… considérer tous ces ‘‘êtres’’ comme descendants d’une même matrice… poussières d’étoiles
la poésie peut-elle proposer un éclairage différent ?
… interroger… proposer… inventer de nouveaux rites… les pratiquer comme expériences… aventures… passages vibratoires…
l’urgence … entrer en solitude… regarder vers l’intérieur… réapprendre les valeurs fondamentales de l’être… chercher sa juste place… cosmique… sociale
… une autre fonction pour l’œuvre d’art
… celle de médium de communication poétique
l’exposition sonore a ouvert un espace autre, permettant au visiteur – par des règles préalablement énoncées – de se retrouver face à lui-même… un travail sur le recentrage chacun a pu choisir son parcours, trouver sa place, son chemin de solitude …sur un sol de sable et d’eau …dans l’obscurité (seules les œuvres étant éclairées)… mise en espace d’un ensemble de réalisations plastiques destinées à faire entendre une pièce acousmatique octophonique d’une durée de 20 minutes – (haut-parleurs disposés dans certains des volumes) l’écriture musicale a été conçue en fonction des sensibilités de chaque volume plastique, puis conduite par contrepoints de formes, de matières, de sens, de couleurs, de sons : le calcul mathématique des surfaces, des volumes, des lignes détermine les temps de paroles musicales et de silences et agit ainsi sur l’orchestration
l’exposition fonctionnait suivant un parcours poétique définit par le visiteur / auditeur : l’itinéraire, la place choisie, modulaient sa perception de l’espace et de l’orchestration. autonome et complémentaire sur les plans visuel et sonore, l’exposition se visitait en silence, la pièce musicale, s’écoutait dans l’obscurité composition acousmatique pour voix et orchestre invisible : voix soliste: Valérie Morel u n e c o m m u n i c a t i o n p o é t i q u e s o u s f o r m e d ’ i n v i t a t i o n à l ’ é c h a n g e
à l’intérieur de cet ensemble musical et plastique, diverses formes d’échanges étaient librement proposées aux visiteurs un réceptacle, sorte d’urne, de boîte à poèmes, pouvait recueillir leurs réactions sous forme de “vibrations messagiques” courts poèmes… chroniques… réflexions… dessins… les visiteurs qui souhaitaient prendre part à ces rites d’échange pouvaient revenir “faire don” temporairement d’un objet chargé pour eux de vibrations poétiques ce “cadeau” était déposé dans un espace délimité plastiquement et devenait partie intégrante de l’exposition
… en guise de vernissage un concert /performance pour improvisateurs partage rituel sur l’interrogation de la solitude, sa force, sa nécessité, l’espérance qu’elle porte face à la dilution contemporaine..
une série de six questionnements musicaux… poétiques… plastiques avec : michel doneda / saxophone alain joule / percussions barre phillips / contrebasse tetsu saitoh / contrebasse préparée michel mathieu /création d’images antonella talamonti / chant
c h r o n i q u e s d ‘ o i s e a u x
cartes postales radiophoniques
i n t e r r o g a t i o n p o é t i q u e s u r l a v i l l e
diffusion Radio-France Vaucluse du 2 au 10 novembre 1995, à 12h50
une série de courts portraits de la ville et de sa banlieue, avec comme épicentre, le quartier Croix des Oiseaux, développé dans un langage musical pour la vibration imaginale de son nom – une croix : la force du symbole, le son et le sens du signe aujourd’hui, sa pertinence dans la position elliptique de la banlieue – et le transport, le poids ou l’absence de poids sur l’asphalte que révèle l’animal ailé défini, ici traité de nom d ‘oiseau.