res futurae
Interrogation sur la mémoire octobre 2004 /Alès
Présentée dans le cadre de la première restitution mémoires à partager salle polyvalente du lycée Jean Baptiste Dumas à Alès Production : Le chameau d’Ispahan avec le soutien du GIP Alès, de la DRAC Languedoc- Roussillon et du Conseil Général Languedoc Roussillon.
Réalisation d’une série de portraits sonores, textuels et plastiques présentant différents aspects du processus de mémoire à base de textes, de sons, de formes et de couleurs (ici de leur abscence.) Collectés préalablement, enrichis de relevés acoustiques de certains lieux spécifiques à l’intérieur de la communauté de communes : marchés, fontaines, rivières, lieux publics ; bruits naturels, sauvages ou domestiques… ils représentent autant de traces, d’empreintes de l’aventure mémoire à partager.
L’ensemble des textes écrits pour l’exposition Res Futurae est disponible sous forme de recueil: Le roman entrechoqué, consultable au sein de l’installation.
les mots, les sons, les matières les formes qui composent cette installation sont considérés comme des matériaux poétiquement vivants. ils ont été prélevés par l’artiste et constituent, de fait, des fragments de l’œuvre un lieu pour rêver.
…interroger la place du processus de mémoire dans la construction de l’individu. – Qu’est ce que la mémoire ? – Quelle est sa fonction ? – Est-elle déterminante dans la formation de l’identité ? – Imaginons un individu sans mémoire, serait-il coupé de ses racines culturelles ? – Identité culturelle et mémoire – Une partie de la mémoire est-elle transmissible génétiquement ? Les informations reçues par le cerveau tout au long de l’existence s’accumulent en fragments recomposables à l’infini. Emotions, apprentissages, découvertes… sont stockés et peuvent à tout moment ressurgir sous des combinatoires imprévisibles. L’exposition un lieu pour rêver nous invite à mieux appréhender ce processus. A partir d’interrogations sociologiques, elle propose des réponses en forme de nouvelles questions de forme artistique c’est à dire abstraite, dans le sens de leur interprétabilité adaptable à chaque sensibilité. Appliquées aux mots, les sonorités accumulées par l’expérience permettent une perpétuelle recréation verbale. Par association et alchimisation (homophonies directes et plus encore indirectes : sonorités proches que le temps et les nouvelles informations qui sans arrêt arrivent dans notre cerveau transforment sans cesse) La culture spécifique à un peuple est-elle transmissible autrement que par l’éducation et l’exemple social, environnemental ? Qu’en est-il de l’atavisme ?